GUSTAVE COURBET

« Quand je serai mort, expliqua un jour Courbet pour justifier son refus de la Légion doehonneur, il faudra quoeon dise de moi : celui-là noea jamais appartenu à aucune école, à aucune église, à aucune institution, à aucune académie, surtout à aucun régime, si ce noeest le régime de la liberté. » La liberté ! Tel est bien loehorizon du peintre le plus fougueux et le plus anticonformiste du XIXe siècle français.Né en 1819 à Ornans, fils de cultivateurs, passionnément attaché à ce pays franc-comtois qui loea vu naître, Gustave Courbet aura fait vaciller à lui seul, et sans préméditation, les canons français du bon goût et de loehonnêteté bourgeoise.Sa vie est tout entière placée sous le signe du scandale. Non que loeintéressé loeait vraiment cultivé, mais parce que sa peinture choque. La raison ? Il peint des nus réalistes. Il peint le peuple. Il peint ce quoeon ne montre pas, ce qui noeest pas réputé convenable. Et avec quelle puissanceFaut-il soeétonner que cet homme-là, réfractaire à la morale, à la religion et à loeécole, se soit engagé si fermement sous la Commune ? Débute alors pour lui un autre combat, contre les bien-pensants toujours, mais à balles réelles cette foisoeCe livre, fondé sur un travail doearchives sensationnel, raconte loehistoire vibrante de loeun des grands mythes français du XIXe siècle. Une histoire dont les premiers rôles sont tenus par Delacroix, Baudelaire, Ingres, Corot, Proudhon, le fidèle Champfleury, Manet, loeadmirable Jules Vallès, mais aussi tous ces anonymes qui surent tenir tête à loeétroitesse doeesprit. Et que Courbet y soit peint à beaux traits contrastés ? gros buveur, doeune belle cordialité et fort bienveillant côté lumière, mais aussi profondément égocentrique et calculateur ? font de cette imposante biographie du peintre une oeuvre riche, dense et vraie, promise à fixer pour la postérité la grandeur de celui qui, le premier, osa peindre le sexe doeune femme ? et loeintituler LoeOrigine du monde.Avec un cahier doeillustrations couleur de 12 pages.