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FANTOMES

FANTOMES

Prix 19,08 €
Coup de coeur - Sélection les 20 lectures de l'été - TéléramaÉté 1945 : lorsque le soldat américain d'origine japonaise Ray Takahashi rentre du front, personne n'est là pour l'accueillir en héros sur les terres de son enfance, dans le nord de la Californie. Ses parents, après avoir été expulsés et enfermés au camp de Tule Lake, vivent désormais à Oakland. Mais Ray veut comprendre pourquoi leurs anciens voisins et amis ont coupé les ponts avec eux, et surtout revoir leur fille Helen, sa petite amie. C'est à ce moment-là qu'il disparaît sans laisser de traces. Printemps 1969: de retour du Vietnam, et hanté par les fantômes de la guerre, John Frazier cherche son salut à travers l'écriture d'un roman. En s'emparant accidentellement du destin de Ray, le jeune écrivain ignore tout des douloureux secrets qu'il s'apprête à exhumer.En revenant sur l'histoire méconnue de dizaines de milliers de Nippo-Américains internés dans des camps après l'attaque de Pearl Harbor en 1941, Christian Kiefer tisse un drame familial poignant et lumineux, qui interroge notre rapport intime à la mémoire et au passé.« Fantômes est un roman qui chante, magnifique et nécessaire. » Jesmyn WardUn roman bouleversant Télérama
LA RAFLE DU VEL D-HIV - PARIS,

LA RAFLE DU VEL D-HIV...

Prix 20,00 €
La rafle dite du Vel d'Hiv est l'un des événements les plus tragiques survenus en France sous l'Occupation. En moins de deux jours, les 16 et 17 juillet 1942, 12 884 femmes, hommes et enfants, répartis entre Drancy (près de 4 900) et le Vel d'Hiv (8 000), ont été arrêtés par la police parisienne à la suite d'un arrangement criminel entre les autorités allemandes et le gouvernement de Vichy. Seule une petite centaine de ces victimes survivra à l'enfer des camps nazis.Cette opération emblématique et monstrueuse demeure pourtant relativement méconnue. L'arrière-plan administratif et la logistique policière de la grande rafle n'ont été que peu étudiés, et jamais dans le détail. Légendes (tel le nom de code « opération Vent Printanier ») et inexactitudes (sur le nombre de personnes arrêtées ou celui des effectifs policiers) sont répétées de livre en livre. Et l'on ignore que jamais Vichy ne livra plus de juifs français à l'occupant que le 16 juillet 1942D'où l'ambition, dans cet ouvrage, d'une histoire à la fois incarnée et globale de la rafle du Vel d'Hiv. Une histoire incarnée, autrement dit au plus près des individus, persécutés comme persécuteurs, de leur état d'esprit, de leur vécu quotidien, de leurs marges de décision. Mais aussi une histoire globale, soucieuse de restituer la multiplicité des points de vue, des destinées, et attentive au contexte de la politique nazie et de la collaboration d'ÉtatUne recherche largement inédite, la plus riche et variée possible, de la consultation de centaines de témoignages à une exploitation inédite des « fichiers juifs » de la Préfecture de police de Paris. Mais la partie la plus importante de l'enquête a consisté à rechercher des « paroles » de policiers : 4 000 dossiers d'épuration des agents de la préfecture de police ont été dépouillés. Parmi eux, plus de 150 abordent la grande rafle et ses suites. Outre les justifications de policiers, ces dossiers contiennent des paroles de victimes, des témoignages (souvent accablants) de concierges, et surtout des copies de rapports d'arrestation, totalement inéditsFruit de plusieurs années de recherche menées par l'auteur, où les archives de la police et de l'administration auront été méticuleusement fouillées, La Rafle du Vel d'Hiv apporte une lumière nouvelle sur l'un des événements les plus terribles et les plus difficiles à appréhender de notre histoire contemporaine.
ROPERO

ROPERO

Prix 13,25 €
Elle, c'est Léonie, seize ans. La musique, c'est tout ce qu'elle a. Ca et la maladie. Sa vue baisse inexorablement. Bientôt, elle ne verra que du noir. Lui, C'est Ezra. Il trace la route dans son camion, accompagné de son chien et d'une tortue. Solitaire et instable, il cherche à fuir sa propre histoire. Eux, c'est une rencontre. Une nuit d'été inédite lors d'un festival d'électro. Un moment suspendu, avant qu'une tempête puis le chaos de leurs vies ne les rattrapent...
OUBLIER KLARA

OUBLIER KLARA

Prix 16,67 €
Mourmansk, au Nord du cercle polaire. Sur son lit d'hôpital, Rubin se sait condamné. Seule une énigme le maintient en vie : alors qu'il n'était qu'un enfant, Klara, sa mère, chercheuse scientifique à l'époque de Staline, a été arrêtée sous ses yeux. Qu'est-elle devenue ? L'absence de Klara, la blessure ressentie enfant ont fait de lui un homme rude. Avec lui-même. Avec son fils Iouri. Le père devient patron de chalutier, mutique. Le fils aura les oiseaux pour compagnon et la fuite pour horizon. Iouri s'exile en Amérique, tournant la page d'une enfance meurtrie.Mais à l'appel de son père, Iouri, désormais adulte, répond présent : ne pas oublier Klara ! Lutter contre l'Histoire, lutter contre un silence. Quel est le secret de Klara ? Peut-on conjurer le passéDans son enquête, Iouri découvrira une vérité essentielle qui unit leurs destins. Oublier Klara est une magnifique aventure humaine, traversé par une nature sauvage.
TRISTAN ET ISEUT - UN REMEDE A

TRISTAN ET ISEUT - UN...

Prix 15,42 €
« Tristan et Iseut. L'ennui tombe, à peine leurs deux noms prononcés. Ils s'aiment, c'est entendu. Qu'en dire de plus ? Comment Tristan et Iseut ont-ils fait pour ne pas s'ennuyer et pour traverser les siècles avec leur amour idéal, brûlant, intact ? Comment sont-ils restés un modèle de l'amour depuis le Moyen Âge ? C'est qu'ils ne le sont pas restés. Ils le sont devenus. Tels que nous les connaissons, ils sont une invention du XIXe siècle. ».Que nous disent Tristan et Iseut aujourd'hui ? Michel Zink cherche une réponse en suivant les sinuosités de la légende médiévale, les interrogations, le trouble, les réticences, les enthousiasmes qu'elle a suscités à l'époque même. Tristan et Iseut s'aiment à la vie, à la mort. Ils incarnent la passion amoureuse à l'état pur. Mais qu'est-ce donc que cet amour de deux drogués, qui ont bu par erreur un breuvage que les poèmes médiévaux appellent un « poison » ? Cet amour qui saccage devoirs et fidélités ? Ces amants rusés, sournois, parfois cruelsFasciné, séduit et effrayé par eux, le Moyen Âge s'interroge. Nous aussi. Nos premiers romans, au XIIe siècle, nous font entrer dans une ère du soupçon qui est plus que jamais la nôtre.
BLUFF

BLUFF

Prix 16,67 €
« Silence quand il entra, pas un regard sur lui - il aurait pu être un fantôme. Dehors il pleuvait froid, c'était la tempête. Dockers et pêcheurs désoeuvrés : si cette assemblée d'hommes ne vous dissuadait pas, c'est que vous cherchiez les histoires. On ne poussait jamais par hasard la porte de l'Anchorage Café, surtout en plein hiver austral, quand les rafales soufflées de l'Antarctique tourmentaient sans répit le sud de la Nouvelle-Zélande. On apercevait d'ici la fumée blanche des déferlantes qui saccageaient depuis deux jours les eaux pourtant abritées de Bluff Harbour. Au large, c'était l'enfer. »
LA REVOLTE

LA REVOLTE

Prix 15,42 €
« Sa robe caresse le sol. À cet instant, nous sommes comme les pierres des voûtes, immobiles et sans souffle. Mais ce qui raidit mes frères, ce n'est pas l'indifférence, car ils sont habitués à ne pas être regardés - ni non plus la solennité de l'entretien tout ce qui touche à Aliénor est solennel. Non, ce qui nous fige, à cet instant-là, c'est sa voix. Car c'est d'une voix douce, pleine de menaces, que ma mère ordonne d'aller renverser notre père. » Aliénor d'Aquitaine racontée par son fils Richard Coeur de Lion.
RIEN N-EST NOIR

RIEN N-EST NOIR

Prix 16,25 €
« À force de vouloir m'abriter en toi, j'ai perdu de vue que c'était toi, l'orage. Que c'est de toi que j'aurais dû vouloir m'abriter. Mais qui a envie de vivre abrité des orages? Et tout ça n'est pas triste, mi amor, parce que rien n'est noir, absolument rien.Frida parle haut et fort, avec son corps fracassé par un accident de bus et ses manières excessives d'inviter la muerte et la vida dans chacun de ses gestes. Elle jure comme un charretier, boit des trempées de tequila, et elle ne voit pas où est le problème. Elle aime les manifestations politiques, mettre des fleurs dans les cheveux, parler de sexe crûment, et les fêtes à réveiller les squelettes. Et elle peintFrida aime par-dessus tout Diego, le peintre le plus célèbre du Mexique, son crapaud insatiable, fatal séducteur, qui couvre les murs de fresques gigantesques.»
LES OS DES FILLES

LES OS DES FILLES

Prix 15,42 €
« Tu avais dix-sept ans alors, à peine, et tu as pris l'avion, seule, pour retourner à Hanoï. Tu vois, j'en ai vingt-trois aujourd'hui, et je retourne, seule, une nouvelle fois, sur les lieux de ton enfance. Tu es revenue et je reviens encore, chaque fois derrière toi. Je reviendrai peut-être toujours te trouver, trouver celle qui naissait, celle qui mourait, celle qui se cherchait, celle qui écrivait, celle qui revenait. Je reviendrai peut-être toujours vers celle qui revenait, vers les différents coffrets d'os, vers les couches de passé qui passent toutes ici. »
LE NAUFRAGE DE VENISE

LE NAUFRAGE DE VENISE

Prix 17,08 €
Venise la belle, Venise la superlative, ses accumulations de palais, de places, de canaux, d'églises et de raffinements divers, n'a pas résisté. Une vague, une seule, gigantesque et mortifère, a suffi à l'engloutir tout entière et à réduire sa magnificence à néant. Le système MOSE (Moïse), savante et impérieuse combinaison de soixante-dix-huit écluses installées à grands frais et supposées - comme le prophète - apprivoiser les eaux capricieuses de la lagune, a bel et bien failli. La ville est détruite, les victimes innombrables. Noyée la Sérénissime ! Submergée la Cité des masques ! Avant ce cataclysme tant redouté, la famille Malegatti se déchire depuis longtemps face à la menace. Guido, le père, entrepreneur sorti du rang et conseiller aux affaires économiques de la ville, ne jure que par le tourisme de masse et le MOSE tutélaire. Maria Alba, son épouse, descendante des Dandolo de Cantello, a contre elle, comme la Venise qu'elle vénère, de se satisfaire de ses habitudes de belle endormie. Léa, leur fille, a 17 ans seulement mais des dispositions de boutefeu et des inclinaisons de Lolita pas forcément innocentes mais résolument militantesAu gré d'un roman haletant, Isabelle Autissier a choisi ces trois guides si particuliers pour rapporter les charmes et les outrances d'une Babel en sursis. Et fait siennes leurs convictions et leurs contradictions pour anticiper un désastre environnemental on ne peut plus réaliste. Conteuse hors pair doublée d'une conscience écologique éclairée, l'ex-navigatrice conduit cette fable à sa guise jusqu'à la transformer en un cauchemar entêtant.
L-AMI DES BEAUX JOURS

L-AMI DES BEAUX JOURS

Prix 16,67 €
« En attendant le grand voyage que nous ne manquerions pas d'accomplir après nos études, nous menions la vie tambour battant avec la conviction que seules comptaient les idées, le rêve et notre guéguerre contre les syndicats étudiants dans une ambiance enfumée de café remplis de gars qui pensent pareil, un verre à la main. ».Toulouse, 1991. Le narrateur, Sébastien, rencontre Frédéric sur les bancs de la fac de droit. Ils sont jeunes, arrogants, fous de littérature et de politique. Ils rêvent de la « vraie » vie, de l'aventure, d'être des héros dans une époque qui leur propose des stages en entreprise. Pendant ce temps, la Yougoslavie se disloque dans les guerres. C'est le moment : les deux garçons font des projets de fuite et de gloire.L'arrivée de Sophie, un peu plus âgée, enflamme leur amitié par un amour intense, jaloux, à trois. Le temps se suspend à la croisée des chemins. Jusqu'au jour où Frédéric disparaît sans laisser de trace. Est-il parti rejoindre l'armée croate alors que se profile l'ombre des massacresAprès une vie d'errances, Sébastien arrive en Turquie mais garde cette blessure au coeur. Poussé par un acteur turc à qui il raconte cette jeunesse brûlée, il décide de partir, trente ans plus tard, sur les traces de l'ami disparu. Frédéric est-il vivant ? Est-il mort en héros ? en meurtrierRêver, aimer et courir vite : Sébastien de Courtois livre un roman sur le désir et le fantasme de la violence, sur la lâcheté, en amour comme en amitié, mais aussi sur la confusion des sentiments, et le prix accordé à la vie et au monde quand ils semblent si étriqués.
BEYROUTH-SUR-SEINE

BEYROUTH-SUR-SEINE

Prix 17,08 €
Lorsque le narrateur décide de questionner ses parents sur leur pays d'origine, le Liban, il ne sait pas très bien ce qu'il cherche. La vie de ses parents ? De son père, poète-journaliste tombé amoureux des yeux de sa femme des années auparavant ? Ou bien de la vie de son pays, ravagé par des années de guerre civile ?Alors qu'en 1975 ses parents décident de vivre à Paris pendant deux ans, le Liban sombre dans un conflit sans fin. Comment vivre au milieu de tout cet inconnu parisien quand tous nos proches connaissent la guerre, les attentats et les voitures piégées ? Déambuler dans la capitale, préparer son doctorat, voler des livres chez Gibert Jeune semble dérisoire et pourtant ils resteront ici, écrivant frénétiquement des lettres aux frères restées là-bas, accrochés au téléphone pour avoir quelques nouvelles. Très vite pourtant la guerre pénètre le tissu parisien : des bombes sont posées, des attentats sont commis, des mots comme « Palestine », « organisation armée », « phalangistes » sont prononcés dans les JT français.Les années passent, le conflit politique continue éternellement de s'engrener, le Liban et sa capitale deviennent pour le narrateur un ailleurs dans le quotidien, un point de ralliement rêvé familial. Alors il faut garder le lien coûte que coûte notamment à travers ces immenses groupes de discussion sur WhatsApp. Le Liban, c'est la famille désormais. Incisif, poétique et porté par un humour plein d'émotions, Beyrouth-sur-Seine est une réflexion sur la famille, l'immigration et ce qui nous reste de nos origines.
BATAILLES

BATAILLES

Prix 16,25 €
Il y a un avant, et un après, dans la vie de Rose. Tout a basculé quand elle avait vingt-sept ans. Le jour où sa mère a manqué à l'appel. Disparition volontaire, selon les mots de la police.Brigitte n'a laissé que trois phrases en partant, dont une terrible : « Rose chérie, si tu m'aimes autant que je t'aime, ne me recherche pas. » Elle a aussi écrit qu'elle reviendrait très vite. Cela fait dix ansAujourd'hui, Rose va mieux. Elle s'est reconstruite. Mais un fait-divers qui secoue la France vient remuer beaucoup de choses : une mère a livré son bébé aux vagues d'une marée montante
SABRE

SABRE

Prix 17,42 €
Il était une fois. Comme dans tous les grands romans, c'est-à-dire qui sollicitent notre part d'enfance, cela commence par : « Il y avait autrefois dans la salle à manger des grands-parents, un sabre de modèle inconnu, que je n'ai jamais manié, jamais soupesé, pas même caressé. » Le revoilà, Samuel Vidouble, le narrateur, coincé dans une maison, poussiéreuse mais encore hantée par les fantômes d'une famille provinciale, calviniste, « sans histoires, sans qualités, sans titres de gloire », dans « un cul-de-sac de la France et de l'Europe », au bout d'une ligne de train improbable et nocturne, le revoilà, ce Samuel Vidouble, professeur d'histoire désabusé, et amateur de cartes de géographie, qui décide d'enquêter sur ce souvenir d'enfance, guidé par tante Esther, libraire à la retraite : « Où était-il passé ce sabre ? Et si je l'avais rêvé ? » Ce n'est pas tant le sabre à la lame courbée, fêlée, couleur de Sienne, que les époques qu'il a pu traverser, les lignées d'hommes, de guerres, de morts, qui impressionnaient autrefois le jeune Samuel, lui qui appartient à la dernière génération ayant connu celles qui firent la guerre. Et puis à quel ancêtre revenait-il, ce sabre ? Qui était l'héroïque, ou au contraire, l'imposteur sans foi ni loi : VVRL, Victor Vidouble Rex Livorum ? Victor Vidouble roi des Lives, qui aurait jadis régné sur un archipel de la Baltique ? Un descendant d'huguenot confiné dans son pays de marais, d'étangs et de tourbières ? Un nobliau du XVIIIe siècle, amoureux des cartes de géographie, lui aussi, et qui mise sur elle pour l'arracher à sa province reculée ? Le baron Victor Vidouble de Saint-Pesant, mythe familial ou légende du grand dehors que les oncles-vétérans réinventent à tour de rôle, à la veillée ? Vaut-il mieux se vouer au réel, souvent décevant, que suivre l'aile de l'imaginaire, avec ses histoires d'îles perdues ou inventées ? À moins qu'une carte au trésor familiale nous permette de situer le lieu et l'époque d'où viendrait le fameux sabre ? Dans la lignée des autres livres d'Emmanuel Ruben, qui ont l'imaginaire et l'ailleurs au coeur de leur force, mais d'une puissance romanesque remarquable, d'une invention géographique drolatique, Sabre est le livre de la maturité. Un vrai roman picaresque qui tient des Aventures du Baron de Münchhausen autant que du Baron perché d'Italo Calvino. C'est un jeu de pistes vertigineux qui nous fait remonter le fil du temps jusqu'aux guerres napoléoniennes, et nous invite à un voyage baroque à la poursuite de chimères qui disent notre vérité.
LA SOCIETE DES BELLES PERSONNE

LA SOCIETE DES BELLES...

Prix 18,33 €
1952. Zohar Zohar, expulsé et fugitif, arrive en Europe.Né pauvre dans le misérable quartier juif du vieux Caire, l'enfant chéri de 'Haret el-Yahoud, la ruelle aux Juifs, le jeune homme flamboyant, dont les clubs et bars attirent la haute société cairote, débarque sans famille, sans ami, sans un sou. Seul l'accompagne le fantôme de Dieter Boehm, son tortionnaire nazi. Zohar fuit un pays à feu et à sang, une société malade à l'image de son roi, Farouk, ramolli de luxure et détesté par son peuple, une société nécrosée par la montée des Frères musulmans, l'infiltration des anciens nazis dans l'armée égyptienne, les pogroms contre les juifs et la rébellion conduite par le puissant Gamal Abd el-Nasser. En France, son obsession va se lier à celle d'Aaron, Lucien et Paulette, trio soudé dans l'envie d'en découdre avec le passé qui les hante. Contre les bourreaux de leur passé, un même procédé : deux balles dans la tête, la première pour la vengeance, la seconde pour la signature.C'est l'histoire que son fils François va découvrir, celle qui lui fera comprendre la mystérieuse promesse faite par son père à la Société des Belles Personnes. Et qu'il décidera de poursuivreEntre fresque historique et grand roman, des heures sombres de l'Égypte à la part enfouie de la mémoire française, Tobie Nathan écrit magnifiquement une épopée foisonnante et tragique, lestée du passé, forte de ses personnages, de leurs souvenirs et de leur cheminement.
FANTAISIE ALLEMANDE

FANTAISIE ALLEMANDE

Prix 15,00 €
Philippe Claudel cite en exergue le si réaliste Thomas Bernhardt : « L'Allemagne a une haleine de gouffre. » Terrible formule qui trouve sa réalisation dans ce roman décomposé où les personnages reviennent, comme dans une ronde que même la mort ne peut interrompre. Un soldat (un déserteur ? un rescapé ?) croit trouver refuge et trouve la fin. Un homme âgé ressasse un passé qui n'en finit pas, et l'on apprend qu'il est le père de Viktor. Qui est Viktor ? Un soldat ou un salaud, ou les deux ? Une fille mal dégrossie, cruelle, maltraite le pensionnaire d'un hospice, mais qui est le plus cruel d'entre eux, puisque l'homme si paisible chantonne à son heure des marches nazies ? Le peintre expressionniste allemand Franz Marc est-il mort à Verdun en 1916 ou au contraire au cours de l'Aktion qui élimina les handicapés physiques et mentaux ? Qu'est-ce que la petite (« die Kleine ») va faire du cadavre carbonisé couché en gisant dans l'usine où elle s'égare et joue ?
LA PART DU FILS - PRIX GIONO 2

LA PART DU FILS - PRIX...

Prix 15,83 €
Prix Giono 2019 Longtemps, je ne sus quasiment rien de Paol hormis ces quelques bribes arrachées.« Sous le régime de Vichy, une lettre de dénonciation aura suffi. Début septembre 1943, Paol, un ex-officier colonial, est arrêté par la Gestapo dans un village du Finistère. Motif : inconnu. Il sera conduit à la prison de Brest, incarcéré avec les terroristes, interrogé. Puis ce sera l'engrenage des camps nazis, en France et en Allemagne. Rien ne pourra l'en faire revenir. Un silence pèsera longtemps sur la famille. Dans ce pays de vents et de landes, on ne parle pas du malheur. Des années après, j'irai, moi, à la recherche de cet homme qui fut mon grand-père. Comme à sa rencontre. Et ce que je ne trouverai pas, de la bouche des derniers témoins ou dans les registres des archives, je l'inventerai. Pour qu'il revive. » J.-L.CLe grand livre que Jean-Luc Coatalem portait en lui.
L-ARCHIPEL DU CHIEN

L-ARCHIPEL DU CHIEN

Prix 16,25 €
« Le dimanche qui suivit, différents signes annoncèrent que quelque chose allait se produire.Ce fut déjà et cela dès l'aube une chaleur oppressante, sans brise aucune. L'air semblait s'être solidifié autour de l'île, dans une transparence compacte et gélatineuse qui déformait ça et là l'horizon quand il ne l'effaçait pas : l'île flottait au milieu de nulle part. Le Brau luisait de reflets de meringue. Les laves noires à nu en haut des vignes et des vergers frémissaient comme si soudain elles redevenaient liquides. Les maisons très vite se trouvèrent gorgées d'une haleine éreintante qui épuisa les corps comme les espritsOn ne pouvait y jouir d'aucune fraîcheurPuis il y eut une odeur, presque imperceptible au début, à propos de laquelle on aurait pu se dire qu'on l'avait rêvée, ou qu'elle émanait des êtres, de leur peau, de leur bouche, de leurs vêtements ou de leurs intérieurs. Mais d'heure en heure l'odeur s'affirma. Elle s'installa d'une façon discrète, pour tout dire clandestine. »
ARTIFICES

ARTIFICES

Prix 17,92 €
Abel Bac, flic solitaire et bourru, évolue dans une atmosphère étrange depuis qu'il a été suspendu. Son identité déjà incertaine semble se dissoudre entre cauchemars et déambulations nocturnes dans Paris. Reclus dans son appartement, il n'a plus qu'une préoccupation : sa collection d'orchidées, dont il prend soin chaque jour. C'est cette errance que vient interrompre Elsa, sa voisine, lorsqu'elle atterrit ivre morte un soir devant sa porte.C'est cette bulle que vient percer Camille Pierrat, sa collègue, inquiète de son absence inexpliquée.C'est son fragile équilibre que viennent mettre en péril des événements étranges qui se produisent dans les musées parisiens et qui semblent tous avoir un lien avec Abel.Pourquoi Abel a-t-il été mis à pied ?Qui a fait rentrer par effraction un cheval à Beaubourg ?Qui dépose des exemplaires du Parisien où figure ce même cheval sur le palier d'Abel ?À quel passé tragique ces étranges coïncidences le renvoient-elles ?Cette série de perturbations va le mener inexorablement vers Mila. Artiste internationale mystérieuse et anonyme qui enflamme les foules et le milieu de l'art contemporain à coups de performances choc.Pris dans l'oeil du cyclone, le policier déchu mène l'enquête à tâtons, aidé, qu'il le veuille ou non de Camille et d'Elsa.Le nouveau roman de Claire Berest est une danse éperdue, où les personnages se croisent, se perdent et se retrouvent, dans une enquête haletante qui voit sa résolution comme une gifle.
S-ADAPTER - PRIX FEMINA 2021,

S-ADAPTER - PRIX...

Prix 15,42 €
Prix Goncourt des lycéens 2021, Prix Femina 2021, Prix Landerneau 2021 C'est l'histoire d'un enfant aux yeux noirs qui flottent, et s'échappent dans le vague, un enfant toujours allongé, aux joues douces et rebondies, aux jambes translucides et veinées de bleu, au filet de voix haut, aux pieds recourbés et au palais creux, un bébé éternel, un enfant inadapté qui trace une frontière invisible entre sa famille et les autres. C'est l'histoire de sa place dans la maison cévenole où il naît, au milieu de la nature puissante et des montagnes protectrices - de sa place dans la fratrie et dans les enfances bouleversées. Celle de l'aîné qui fusionne avec l'enfant, qui, joue contre joue, attentionné et presque siamois, s'y attache, s'y abandonne et s'y perd. Celle de la cadette, en qui s'implante le dégoût et la colère, le rejet de l'enfant qui aspire la joie de ses parents et l'énergie de l'aîné. Celle du petit dernier qui vit dans l'ombre des fantômes familiaux tout en portant la renaissance d'un présent hors de la mémoire.Comme dans un conte, les pierres de la cour témoignent. Comme dans les contes, la force vient des enfants, de l'amour fou de l'aîné qui protège, de la cadette révoltée qui rejettera le chagrin pour sauver la famille à la dérive. Du dernier qui saura réconcilier les histoires.La naissance d'un enfant handicapé racontée par sa fratrie.Un livre magnifique et lumineux.
COLONNE

COLONNE

Prix 15,42 €
En août 1936, au début de la Guerre d'Espagne, la philosophe Simone Weil, qui n'a pas trente ans, part rallier le front d'Aragon et les brigades internationales de la colonne Durutti. Lors d'une offensive sur les bords de l'Ebre, elle se blesse en plongeant le pied dans une bassine d'huile brûlante. Rapatriée à l'arrière puis soignée à l'hôpital de Sitgès, elle rentre en France le 25 septembre accompagnée de ses parents.Elle passe quarante-huit jours en Espagne. De ce séjour, nous ne savons rien ou presque. Un passeport, des notes éparses d'un « Journal d'Espagne » portées sur un cahier dont il subsiste trente-quatre feuillets, des lettres et des photographies en uniformeAgir, penser, écrire, serait une seule et même choseDu mystère d'une vie brève, du tremblé affectif d'un engagement qui refuse autant le fascisme que le meurtre d'un petit phalangiste de seize ans, Adrien Bosc a tiré un roman aux phrases claires et lumineuses. Au milieu du chaos d'une guerre civile fratricide, il nous conte une existence intense et tragique, dont le combat en Espagne fut le point de basculeColonne, dernier volet d'une trilogie amorcée avec Constellation, puis Capitaine - raconte la collision de destins rassemblés en une communauté provisoire -faisceau de récits de vie qui éclatent en trajectoires contraires, séparées et pourtant réunies jusqu'à se confondre à l'infini. Des dates et des mots qui s'effacent, des courriers et des tombes qu'on oublie.
SON FILS

SON FILS

Prix 15,00 €
Un journal imaginaire de la mère d'Antonin Artaud. Sa vie, qu'elle consacre à essayer de sauver son fils, à comprendre son génie et sa folie. Son courage pour essayer de le sortir des différents hôpitaux psychiatriques où il est envoyé et enfermé - des électrochocs et des drogues qui, pense-t-elle, l'abîment toujours un peu plus.
L-ENIGME DE LA CHAMBRE 622

L-ENIGME DE LA CHAMBRE...

Prix 19,17 €
Une nuit de décembre, un meurtre a lieu au Palace de Verbier, dans les Alpes suisses. L'enquête de police n'aboutira jamais.Des années plus tard, au début de l'été 2018, lorsqu'un écrivain se rend dans ce même hôtel pour y passer des vacances, il est loin d'imaginer qu'il va se retrouver plongé dans cette affaireQue s'est-il passé dans la chambre 622 du Palace de VerbierAvec la précision d'un maître horloger suisse, Joël Dicker nous emmène enfin au coeur de sa ville natale au fil de ce roman diabolique et époustouflant, sur fond de triangle amoureux, jeux de pouvoir, coups bas, trahisons et jalousies, dans une Suisse pas si tranquille que ça.
LE MYSTERIEUX CORRESPONDANT ET

LE MYSTERIEUX...

Prix 15,42 €
Suivi de «Aux sources de la Recherche du temps perdu». Textes transcrits, annotés et présentés par Luc Fraisse, professeur à l'Université de Strasbourg.Avec ce recueil de nouvelles et de textes divers inédits[1] nous remontons aux sources de la Recherche du temps perduDans les années où il ébauche le roman qui deviendra Jean Santeuil, Proust, âgé d'une vingtaine d'années, compose de courts textes de fiction, qui sont autant d'esquisses où l'on peut déjà entrevoir les personnages, les situations, les réflexions qui jalonneront la carrière mondaine, la vie affective et l'évolution spirituelle du Narrateur depuis son enfance dans Du côté de chez Swann jusqu'à l'illumination du Temps retrouvéCet ensemble paraît en 1896 avec une préface d'Anatole France. Il a pour titre Les Plaisirs et les Jours. S'il est salué par quelques critiques amicales, son importance littéraire n'est guère perçue avant le début des années 1920, c'est-à-dire après la mort de l'auteur, dont on ne peut plus méconnaître le génie. Mais il retombe dans l'oubli jusqu'au début des années cinquante, lorsque Bernard de Fallois, avec Jean Santeuil (1952) et Contre Sainte-Beuve (1954) jusqu'alors inédits, met en pleine lumière la genèse de l'oeuvre proustienneC'est alors que Bernard de Fallois, «?le proustien capital?» selon l'heureuse expression de Mme Nathalie Mauriac, découvre, en rassemblant des manuscrits dispersés, un ensemble de neuf nouvelles initialement destinées à figurer dans Les Plaisirs et les Jours, et dont aucune n'avait jamais été publiée, pas même en revueIl en fit une analyse méthodique dans un chapitre de sa thèse de doctorat, chapitre qui a été tout récemment publié (Proust avant Proust)Ces textes portent la marque d'un travail approfondi?: corrections, variantes, repentirs, changements de noms, par exempleLa plupart de ces courts récits obéissent aux lois du genre?: mise en scène d'une situation, péripéties, chute finale. Dans quelques cas il s'agit d'une libre méditation esthétique et philosophique («?Après la 8e Symphonie de Beethoven?»). On y voit le jeune écrivain multiplier les expérimentations narratives suggérées parfois par ses lectures mais déjà résolument engagé dans le processus de création qui annonce par bien des signes l'oeuvre futureUne question se pose d'emblée?: pourquoi Proust a-t-il écarté des Plaisirs ces textes qui étaient mentionnés dans le sommaire initial intitulé «?Le Château de Réveillon?» et en a-t-il laissé quelques-uns dans un état de relatif inachèvement?? Il faut évidemment peser la réponse avec la plus grande circonspectionSans doute considérait-il qu'en raison de leur audace ils auraient pu heurter un milieu social où prévalait une forte morale traditionnelle. Sans recourir à l'érudition biographique, cette interprétation n'est certainement pas arbitraire si l'on songe au rigorisme des «?gens de Combray?», tel qu'il est évoqué dans la première partie de Du côté de chez Swann, par exempleEn effet le thème dominant de ces oeuvres, c'est l'analyse de «?l'amour physique si injustement décrié?» (Swann) en des termes qui annoncent et préfigurent Sodome et Gomorrhe, soit directement soit par voie de transpositionC'est donc en partie, sous le voile d'une fiction transparente, un «?Journal intime?» de l'écrivain. La prise de conscience de l'homosexualité y est vécue sur le mode exclusivement tragique, comme une malédiction. On n'y trouvera aucune de ces notations comiques, introduites ici ou là tout au long de la Recherche, et qui confèrent à l'oeuvre toutes les couleurs de la vie, même au sein des drames les plus sombres. Mais Proust est déjà là avec sa parfaite maîtrise de l'expression. L'influence stylistique des contemporains, d'Anatole France à Henri de Régnier, de Paul Hervieu à Robert de Montesquiou, y est sensible. Tout comme celle des modes de l'époque mais la phrase porte déjà la marque du classicisme. Certes, on ne rencontre guère l'éblouissante pyrotechnie verbale où l'art de la métaphore filée, tour à tour ironique et poétique, souvent déconcertante dans son apparente fantaisie et toujours rigoureuse et suggestive, ne cesse de nous enchanter. Ces pages inédites n'ont pas la perfection de la Recherche mais précisément elles nous aident à la mieux comprendre en nous révélant ce que fut son début(Autre hypothèse?: Proust aurait écarté ces textes parce qu'ils déséquilibraient Les Plaisirs et les Jours. C'est possible mais rien ne vient étayer cette interprétation.) Le volume est complété par un ensemble de documents présentés par Luc Fraisse sur les sources de la Recherche?: notes de lectures, analyses d'ouvrages philosophiques, ébauches préparatoires de passages devenus célèbres (comme le début si souvent cité?: «?Longtemps je me suis couché de bonne heure?»), brèves notations sur les modèles masculins de Gilberte, première esquisse de la rencontre entre Charlus et Morel, ou bien encore ce «?divertissement?» en alexandrins intitulé «?À l'ombre des jeunes gens en fleurs?»On se souvient que le jeune Narrateur, dans ses promenades solitaires mais souvent exaltées autour de Combray, dans la vaine recherche d'une grande idée philosophique autour de laquelle organiser ses impressions, désespérait de devenir jamais «?le premier écrivain de l'époque?». Il espérait néanmoins - plaisamment - y parvenir grâce aux relations de son père, à l'aide du gouvernement et de la ProvidenceNous voyons bien, en lisant attentivement Le Mystérieux Correspondant, qu'il avait déjà très tôt trouvé seul, résolument et sûrement, et sans l'aide d'aucune puissance extérieure, le chemin de son grand rêveCet exceptionnel ensemble sortira au moment où l'on célébrera le centième anniversaire de l'attribution du Prix Goncourt à Proust pour À l'ombre des jeunes filles en fleurs (1919).